- KIRGHIZSTAN - Actualité (1990-1996)
- KIRGHIZSTAN - Actualité (1990-1996) P align=centerRépublique du KirghizstanLe 31 août 1991, l’indépendance est proclamée dans cette république soviétique majoritairement musulmane sunnite. Le 12 octobre, le réformateur Askar Akaïev, seul candidat, est élu président du Kirghizstan, pour 5 ans, avec 95 p. 100 des voix. Il est partisan d’une évolution en douceur vers le libéralisme et opposé à tout fanatisme religieux. Il suspend les activités du Parti communiste. Le 21 décembre, à Alma-Ata (Kazakhstan), le Kirghizstan entérine la disparition de l’U.R.S.S. et adhère à la Communauté des États indépendants (C.E.I.) créée le 8 à Minsk (Biélorussie).Le 30 janvier 1992, le pays est admis à la C.S.C.E. et le 2 mars à l’O.N.U. En 1992, le Kirghizstan, la plus pauvre des républiques d’Asie centrale, est très éprouvé par les difficultés liées à la rupture du système d’échanges avec l’ex-U.R.S.S., ce qui accroît les tensions provoquées par le passage progressif à l’économie de marché, entrepris dès l’indépendance. La production continue de décliner et l’inflation et le chômage de s’accroître. Les prix de détail sont presque totalement libérés, un programme de privatisations est mis en œuvre, une banque centrale créée, la T.V.A. instaurée.Le 4 janvier 1993, à Tachkent (Ouzbékistan), réunion des chefs d’État du Kirghizstan, du Kazakhstan, de l’Ouzbékistan, du Tadjikistan et du Turkménistan: ils projettent de constituer un «marché commun», tout en réaffirmant leur appartenance à la C.E.I. et leur volonté de développer les relations avec la Russie. Le 3 mai, le pays adopte sa propre monnaie, le som. Le 24 septembre, 9 des 11 États de la C.E.I., dont le Kirghizstan, signent à Moscou un accord-cadre qui ouvre la voie à une union économique et monétaire, prélude à un futur marché commun, dans laquelle la Russie doit disposer d’un rôle prépondérant. Bien que l’économie soit durement touchée par la dislocation du Comecon, le commerce est stimulé par le développement très rapide des échanges avec la Chine. L’aide internationale promise au pays est de 400 millions de dollars.Lors du référendum organisé le 30 janvier 1994, A. Akaïev, bien qu’il soit devenu impopulaire en raison de la pénurie, recueille 96 p. 100 de oui, ce qui devrait lui permettre d’aller au terme de son mandat.Le 5 septembre, le blocage du fonctionnement du Parlement issu de l’ère soviétique entraîne la démission du gouvernement d’Apas Djoumagoulov. Le 22 octobre, 73 p. 100 des électeurs approuvent par référendum la transformation de l’Assemblée unique en un Parlement bicaméral. Mais les représentants locaux élus lors du scrutin législatif organisé en février 1995 sont en majorité des conservateurs opposés à la politique réformatrice du président Akaïev, et notamment à sa volonté de démanteler les kolkhozes.Le 24 décembre 1995, A. Akaïev remporte la première élection présidentielle organisée depuis l’indépendance, avec 71,6 p. 100 des suffrages. Son adversaire communiste Absamat Massaliev obtient 24,4 p. 100 des voix. Le taux de participation est supérieur à 80 p. 100.En 1995, le programme de stabilisation et d’ajustement économique commence à porter ses fruits. Le pays renoue avec la croissance et poursuit sa collaboration avec les organismes financiers internationaux. Parallèlement, la production et le trafic de drogue contribuent à pallier les effets de la désorganisation de l’économie pour une partie de la population.En février 1996, les Kirghizes adoptent massivement par référendum une nouvelle Constitution qui renforce les pouvoirs du chef de l’État. En juillet, la visite du président chinois Jiang Zemin illustre le resserrement des liens entre Bichkek et Pékin.
Encyclopédie Universelle. 2012.